Comprendre le numérique, pour pouvoir le critiquer et le transformer

Bonjour, je m’appelle Louis Derrac. Je suis un acteur engagé de l’éducation au numérique, militant d’un numérique acceptable. Je travaille chez Latitudes, comme directeur du programme Future of Tech.

Bienvenue sur ce site personnel qui constitue la colonne vertébrale de ma présence web. Notez que je m’y exprime en mon nom uniquement (sauf mention contraire), pas en celui des associations dont je fais partie, ou des structures qui m’emploient.

Si vous voulez me découvrir au travers de mes articles, vous pouvez accéder à cette page pour commencer.

Éducation

Remarques et réactions à la « charte pour l'éducation à la culture et à la citoyenneté numériques »

Le Ministère de l'Éducation nationale et ses partenaires[efn_note]La DGESCO, le CLEMI, l'Arcom, Canopé sont entre autres cités[/efn_note] ont travaillé, et commencé à communiquer (discrètement et uniquement sur les réseaux sociaux semble-t-il) sur l'aboutissement d'une charte pour « l'éducation à la culture et à la citoyenneté numériques ». Pour le moment, pas trop de réactions, ce qui est logique compte tenu de la période estivale. Mais c'était sans compter l'article interrogatif (euphémisme) de Bruno Devauchelle, qui m'a permis de découvrir la charte elle-même.

Charte pour l’éducation à la culture et à la citoyenneté numériques ••• Le numérique est un espace d’émancipation et d’inclusion 1 – Acquérir une culture numérique permet d’exercer son statut de citoyen dans une société inclusive. 2 – En mobilisant l’engagement responsable et la créativité, le numérique augmente le pouvoir d’agir de chaque citoyen. 3 – Démarche collaborative, la culture des communs favorise la création et le partage de ressources numériques accessibles. 4 – La compréhension des enjeux du numérique et de l’intelligence artificielle contribue au développement de la pensée critique. ••• Le numérique est un espace de droits 5 – La règle et le droit s’appliquent dans le monde numérique. Les droits de chaque citoyen doivent y être respectés, protégés et mis en oeuvre. 6 – Chaque citoyen a droit au respect de sa vie privée et à la protection de ses données personnelles. Les élèves doivent être informés et sensibilisés à leurs droits et devoirs de manière adaptée à leur âge. 7 – L’accès, la diffusion ou la création d’oeuvres nécessitent de respecter les droits de la propriété intellectuelle. 8 – Les droits aux libertés d’opinion et d’expression sont garantis dans le cadre fixé par la loi et les règles élémentaires de communication. 9 – Toute forme d’expression discriminatoire constitutive de harcèlement ou incitant à la haine représente un délit. Les élèves doivent contribuer à son signalement, pour le respect d’autrui. ••• Le numérique est un espace de vigilance 10 – La communauté éducative a la responsabilité de faire vivre les valeurs qui fondent notre société démocratique, notamment l’égalité entre les filles et les garçons. 11 – L’usage du numérique par les élèves doit être raisonné, adapté à leur âge et respectueux de leurs rythmes de vie et de leur santé. 12 – Les écrans peuvent jouer un rôle constructif dans le développement des élèves, et constituer un moyen d’accès à la culture et une source de divertissement. La découverte et l’utilisation des écrans font l’objet d’un accompagnement par les adultes. 13 – La lutte contre les manipulations de l’information s’exerce en formant les élèves à la pratique de la vérification de l’information, notamment dans le repérage des fausses informations et l’analyse de leur impact sur la vie personnelle et la société. 14 – La prise de conscience de l’empreinte des équipements et des usages du numérique sur l’environnement contribue au développement de connaissances écocitoyennes et d’usages responsables. 15 – La compréhension et l’application des principes fondamentaux de la sécurité numérique sont essentielles et l’affaire de tous, notamment afin de préserver son identité et sa réputation numériques.

Les coulisses de PeerTube (PeerTube, backstage)

Depuis quelques temps, j'essaye de comprendre ce qui fonde une alternative numérique[efn_note]Les dimensions d’une alternative numérique[/efn_note], et je contribue à ma modeste échelle à les populariser, à faire comprendre leur…

Je vais délaisser Twitter (et rationner le reste)

Depuis quelques semaines, je réfléchis à une stratégie qui me permettrait de ne pas totalement « disparaître » des réseaux sociaux, tout en réduisant significativement le temps que je passe dessus. Je ne suis pas le premier, je ne serai pas le dernier. Cette décision n'est pas liée directement au rachat de Twitter par Elon Musk. Ça me trotte dans la tête depuis très longtemps, et disons que le rachat Muskien m'aura servi de prétexte pour réduire la dissonance cognitive entre mes idées et mes actes. Je précise aussi que ce que j'exprime dans cet article reflète mon rapport, forcément personnel, aux réseaux sociaux. Il est donc évident que ça ne parlera pas de la même façon à chacun·e d'entre vous.

S'abonner à des sites ou des blogs grâce au flux RSS

Depuis quelques temps, je vous parle de mon regret de dépendre des réseaux sociaux pour que mes articles parviennent à leurs lecteurs. À ma toute petite échelle je suis victime, comme tous les producteurs de contenus (y compris la presse) de ce qu'on appelle l'infomédiation. C'est à dire que mes lecteurs passent pour la quasi-totalité de leurs visites sur mon site par un intermédiaire. De manière écrasante, cet intermédiaire est Google, Facebook (et Instagram) ou Twitter.

Cette infomédiation présente pourtant plusieurs inconvénients, pour le lecteur comme pour le créateur de contenu. Pour le lecteur, ce sont des algorithmes qui déterminent votre flux d'actualité, et qui classent l'importance des réponses car vous n'avez pas le temps de tout lire. Or ces algorithmes n'ont pas vraiment votre stimulation intellectuelle ou le pluralisme de l'information à cœur. Pour le créateur de contenus, dépendre de ces infomédiaires est également une situation précaire, puisqu'on dépend à nouveau du bon vouloir des algorithmes pour que son article ressorte, fasse le buzz, avec tous les effets que ça peut avoir sur la rédaction, le choix du titre, la longueur de l'article, la profondeur des sujets traités, etc.

Pour ces raisons, il me semble de plus en plus préférable de moins dépendre de ces algorithmes pour accéder à l'information des sites et des blogs qu'on aime. Et la chance que nous avons, c'est que le web permet cela depuis 1999, au travers du format RSS.

Alternatives

L'indépendant et les réseaux sociaux

Depuis quelques temps maintenant, je m'interroge sur ma présence sur les réseaux sociaux. Je suis même tiraillé entre plusieurs injonctions contradictoires, que je vais essayer de partager avec vous dans…

Unsplash Wallpaper sur Linux

Connaissez-vous Unsplash ? C'est l'une des plus foisonnantes banque d'images sous licence libre. L'une des plus qualitatives aussi, je trouve. Sur Mac OS, vous avez une application vous permettant automatiquement…

Signer ses PDF gratuitement et librement

Trop. bien. Un site qui permet de signer ses PDF, gratuitement et simplement ! Merci à Libreon de l'héberger ! Ça se passe ici : Signature PDF Edit 4/05/22 :…