En ce moment : la newsletter d'octobre 2024

8 octobre 2024

Voici la newsletter d'octobre 2024.

Bonjour à toutes et tous,

J'espère que vous allez bien, et que votre rentrée s'est bien passée. Voici la dernière newsletter pour vous donner, comme d'habitude, quelques nouvelles, vous partager un peu de veille ainsi que les derniers articles publiés sur mon site.

Bonne lecture, et bonne reprise !

Quelques nouvelles

La seule vraie grosse nouvelle de ce mois de septembre, c'est qu'après avoir pris le temps de bien réfléchir, j'ai décidé de me lancer progressivement sur de nouveaux projets de contenus.

Voici mes principaux projets à venir :

des masterclass pour parler éducation au numérique ou alternumérisme radical, notamment dans les organisations d’intérêt général (une manière de mutualiser les conseils de mes prestations de conseil en transformation alternumérique). Des discussions et des échanges pour refaire le monde (numérique).

une newsletter de veille professionnelle pour explorer l’alternumérisme radical et l’éducation au numérique qui nous permettrait de nous y diriger. En gros, c’est de continuer ce que je fais déjà, mais en plus éditorialisé, plus travaillé, bref de me donner le temps de faire ça mieux.

Un média original pour débusquer l’impensé technosolutionniste de notre société dans les crises d’aujourd’hui et de demain, et contribuer à diffuser la pensée technocritique.

Et bien sûr, plus d’articles et ressources sur mes différents médias (louisderrac.com, numeriquoi.fr, alternatives-numeriques.fr, etc.).

Tous ces projets, j’y pense depuis longtemps, mais je manque de temps pour les concrétiser. Pour continuer de partager, et même de proposer plus de contenus, j’aimerais pouvoir compter sur le soutien croissant de mes lecteurs et lectrices. J'ai donc décidé de mettre en place un modèle économique basé en grande partie sur le don, avec et sans contrepartie.

Plus d'informations sur la page explicative dédiée, et sur ma page Buy Me a Coffee. Merci d'avance si vous décidez de me soutenir !

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Un peu de veille

Je continue d'éditorialiser ma veille, dans la logique « moins mais mieux ». L'objectif, vous donner matière à réflexion, plutôt que vous inonder de liens d'articles que vous n'avez pas le temps de lire. Comme évoqué plus haut, cette veille va prochainement sans doute être revue en une newsletter à part, plus professionnelle, plus travaillée, et que vous pouvez d'ores et déjà soutenir !

Trois articles de veilles

Les LLM IA auront toujours des hallucinations, et nous devons nous en accommoder. Ce n'est pas le premier article que je vois passer qui en fait état. Il semblerait que structurellement, mathématiquement, il soit impossible de retirer 100% des erreurs venant des IA génératives. Ce qu'on appelle, par une incompréhensible litote anthropomorphique, les « hallucinations ». Ainsi, ces IA génératives ne sont pas seulement une catastrophe écologique et sociale, ou une impasse économique. Elles ne peuvent même pas faire correctement ce qu'elles prétendent. Avec cette faillibilité en tête, à part faire joujou avec l'IA, qui pourra en tirer le moindre intérêt ? En réalité, les IA génératives ne peuvent rendre service (et encore, ça se discute) qu'à un très petit nombre de personnes. Celles qui sont suffisamment expertes de leur domaine pour pouvoir rapidement vérifier ce qu'a produit l'IA générative. Pour le reste, celles et ceux qui espéraient pouvoir générer un contenu ad hoc et briller hors de leur champ d'expertise, l'IA est devant un mur... Alors, stop ou encore ?

Don’t Fall for Mark Zuckerberg’s Rebrand w/ Karl Bode : un excellent épisode de l'excellent podcast (en anglais) Tech Won’t Save Us. Ce qui m'a particulièrement marqué dans cet épisode, c'est de réaliser (j'en avais une petite idée) à quel point les médias mainstream sont à côté de la plaque dans leur traitement du secteur de la tech. À quel point ils relaient le messianisme des entrepreneurs de la Silicon Valley, sans recul ni (techno)critique sérieuse. Et surtout, à quel point ils apprennent peu de leurs erreurs, ce qui me rappelle les travaux d'Audrey Watters sur la Edtech (qui nous vend la révolution de l'école depuis Edison, le tout sagement relayé par les médias). Cela fait d'ailleurs écho à l'article que j'avais écrit au sujet des « paniques morales », où j'estime que si les médias sont souvent sensationnalistes dans leur traitement des pratiques numériques (des jeunes en particulier), ce n'est pas à cause d'une panique morale, mais à cause d'une déliquescence plus globale des médias.

Sortir du techno-pessimisme. Penser contre soi-même, toujours. Et pour ça, le décentrage de notre vision occidentale est essentiel. En ce sens, je vous avais partagé un média, Rest Of World, qui explore l'impact des technologies « au-delà de la bulle occidentale ». Dans cet article, Irénée Régnauld revient sur le dernier livre de l'anthropologue Payal Arora. Elle y offre une enquête des pratiques numériques dans les pays du « sud global », et plaide pour une meilleure compréhension et intégration de ces pratiques dans la conception, mais aussi la critique (et c'est là que ça m'amène à penser contre moi-même), des technologies. Vraiment stimulant !

Trois trouvailles

Riposte créative pédagogique : une véritable mine d'or pour repérer des initiatives, des ressources, ou encore une veille pour coopérer et faire apprendre, dans l'enseignement supérieur et plus largement dans la formation tout au long de la vie.

The AI Risk Repository : une base de donnée couvrant plus de 700 risques liés aux intelligences artificielles, catégorisés par leur cause et leur domaine de risque. Parce qu'on ne le répétera jamais assez, mais il est plus important de s'intéresser aux risques réels que les déploiements d'IA font peser aujourd'hui, qu'aux risques supposés qu'ils feront peser dans un futur largement incertain (Terminator-like). Cette base de donnée est hélas sur un Google doc accessible avec un compte Google. En voici une version accessible librement (mais moins souvent à jour).

Le site de Justin Jacobus : Justin partage (hélas pas en CC) ses très nombreux dessins qui permettent à la fois de penser le futur du design urbain, mais aussi de visiter des imaginaires solarpunk. Dans la même idée, je ne peux que recommander le travail du très talentueux Vito, et son indispensable BD Utopique !

Toute ma veille