Note de service : conséquences de mon nouveau poste sur le reste de mes activités

Je suis en poste chez Latitudes depuis bientôt trois mois, et j'avais envie de vous partager rapidement ce que ce nouveau rôle allait changer (ou pas) dans mes différentes activités. Pour rappel, j'ai été 100% indépendant d'avril 2018 à septembre 2023, date à laquelle j'ai commencé à travailler à temps partiel (3/5ème) pour l'agence alpine des territoires. Depuis février 2025, je travaille à temps plein pour Latitudes, mettant fin à un cycle de travail indépendant de près de sept ans.

Mon passage à temps partiel avait déjà eu une incidence sur mon rythme de production et de partage, mais il me restait quand même deux jours par semaine, très libres, et j'ai même eu des missions rémunérées me permettant de créer du contenu (sous licence libre), le rêve ! Je pense bien sûr au guide de culture numérique rédigé pour la Mednum, l'ANCT et la Banque des Territoires. J'en parle ici, et j'ai eu l'occasion de présenter ce travail lors d'un webinaire organisé par la Mednum.

Petite digression. Pour tout vous dire, cela fait très longtemps que j'ai envie d'écrire sur beaucoup d'autres sujets que le numérique : la parentalité, la vie hors de la ville, le rapport au temps, à la consommation, au progrès, aux autres, la politique, etc. Mais j'ai eu un enfant. Et j'en attends un second pour bientôt. Alors pour l'instant, je garde mes réflexions pour moi, mais ce n'est que partie remise. En tout cas, j'y crois fort.

Je reviens donc sur mon changement de statut. De partiellement indépendant, je suis devenu salarié à temps plein chez Latitudes (à 9/10ᵉ pour être précis, puisque chez Latitudes, parmi plein d'autres formidables choses, ça réfléchit fort sur le temps de travail). Voici donc ce que ça change pour le reste.

Conséquences sur mes activités

J'ai évidemment mis en pause la quasi-totalité de mes prestations. Je ne suis personnellement plus disponible pour faire de la gestion de projet, de la conception pédagogique, ou encore de l'animation d'ateliers. Si vous aviez envie de travailler avec moi, ou d'échanger, ne vous en privez pas ! Je pourrai vous mettre en relation avec d'autres indépendant·es, et sur certaines demandes, il est aussi tout à fait possible de travailler ensemble au travers de ce que propose Latitudes. Dans l'idéal, j'aimerais continuer à proposer quelques conférences (pédagogiques et engagées) par an sur mes sujets de prédilection. Si mon offre vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter à ce sujet.

Si ma production d'articles a peu de chance de connaître un bond significatif dans un futur proche, elle ne va pas s'arrêter pour autant. J'ai toujours autant le plaisir d'écrire, de contribuer aux idées d'un numérique acceptable, d'interroger les contours d'une éducation au numérique émancipatrice, politique et technocritique. Et aussi, parfois, de prendre un peu de recul sur l'actualité effrénée du « monde numérique ». Cela va mieux en le (re)disant : ce que j'écris sur ce site n'engage pas Latitudes. De manière générale, j'ai toujours été capable d'être à la fois « radical » (au sens étymologique) dans les idées, puis pragmatique dans la défense et la négociation de ces idées dans le monde réel. Je pense que dans les mois à venir, je continuerai d'explorer des formats courts, un peu dans l'idée de ce que j'avais commencé avec la série un peu de recul.

Il est fort probable que je réduise la voilure de ma veille, un mouvement déjà amorcé depuis la fin d'année 2024, dans une logique « moins et mieux ». De manière assez amusante, j'ai eu plusieurs témoignages récents sur l'importance de cette veille pour plusieurs personnes. Sachez que ça me fait chaud au cœur de savoir que ce travail est utile, car c'est un très gros travail en réalité (et vous pouvez me soutenir d'ailleurs pour ça) ! Au fait, saviez-vous que si vous utilisez un agrégateur de flux RSS, vous pouvez vous abonner à ma veille ?

Pour ma newsletter éditorialisée, j'hésite entre l'espacer (passer de mensuelle à bimensuelle minimum, voire trimestrielle) ou ne l'envoyer que quand j'ai envie. Cette newsletter va sans doute aussi un peu évoluer sur le fond, puisque dans son format actuel, l'un des objectifs était de donner des nouvelles de mes missions indépendantes, de mes réalisations, dans l'objectif de trouver des missions. Cette partie n'a donc plus tout à fait le même intérêt, à voir comment je la fais évoluer (est-ce que ça intéresse les abonné·es d'avoir de mes nouvelles, pas sûr). Pour rappel, je propose aussi une newsletter qui envoie automatiquement les nouveaux articles du mois. C'est par ici.

Et les autres projets ?

Restent les différents projets que j'avais lancés ou commencés à lancer : Numériquoi, une ressource éducative libre pour développer une culture numérique politique, technocritique et émancipatrice. L'intérêt de maintenir ce site, à moins que d'autres que moi ne s'en emparent, me questionne (car en réalité, il doublonne les ressources déjà présentes sur ce site). J'ai en revanche très envie de maintenir et d'écrire sur Alternatives numériques, le média pour explorer des alternatives numériques qui vous respectent. Je rappelle que ce média est très ouvert, donc si vous avez envie de rejoindre l'aventure, venez ! J'avais d'autres idées pour l'année 2025, dans la configuration où je restais indépendant à temps partiel : je voulais créer un autre média pour explorer toutes les formes d'alternumérisme, sur le plan théorique mais aussi pratique. Et j'avais l'idée de créer un personnage, mon avatar numérique, Technosolutionix (avec un clin d'œil aux personnages d'Uderzo), pour railler et documenter l'impensé technosolutionniste si répandu. Peut-être que ces idées verront le jour, et peut-être pas. C'est la vie !

Dans tous les cas, merci de me suivre et de vous intéresser à ce que je propose. J'ai toujours créé du contenu avant tout par plaisir égoïste et par nécessité de structurer ma pensée. Aujourd'hui, je suis vraiment (vraiment !) très heureux de savoir que ce travail (qui a été bénévole et croissant chaque année jusqu'à maintenant) est utile à d'autres. Et j'espère que ça continuera ainsi, que ce soit ce que je propose sur ce site, les projets collectifs à venir, et bien sûr tout ce que nous faisons et ferons chez Latitudes.

PS : je réalise en publiant cet article que je l'ai écrit, à un jour près, sept ans tout pile après la création de mon entreprise. C'est beau.

À la une : une photo printanière de Arno Smit sur Unsplash

Cet article a été mise à jour le 12 juin 2025