Statista sort une nouvelle infographie qui permet de voir assez finement (à défaut de clairement) comment les 4 « GA(F)AM » gagnent leurs milliards. On notera que Facebook/Meta n’a pas été inclus, ce qui s’explique peut-être parce qu’il n’est pas tout à fait dans les mêmes ordres de grandeur en terme de CA.
Quelques remarques :
- Il est toujours intéressant de rappeler qu’Apple est un vendeur d’iPhone. 52% de son CA en dépend aujourd’hui. Or le marché des smartphones arrive à saturation d’une part, et d’autre part les énormes implications écologiques de cet objet technologique rentrent (enfin) dans le champ de la connaissance grand public. C’est sans doute pour ça qu’Apple développe autant les services, avec succès puisque cela représente maintenant 19% de son CA selon Statista. Pour le meilleur et pour le pire ? Affaire à suivre.
- Amazon est bien un acteur du e-commerce : 48% de CA sur les magasins en ligne, 22% de services de vente tiers (en gros ici c’est le fait de mettre à disposition la marketplace d’Amazon à des vendeurs tiers, contre une commission et des frais de gestion). Ce que ce graphique ne montre pas, c’est que AWS, leader du marché du cloud et représentant 13% de CA reste la vache à lait d’Amazon en terme de bénéfices.
- Chez Google, je suis étonné de la manière dont Statista a présenté les segments. Il précise pub pour Youtube, sans faire de même pour Google Network et Google Search. Quels sont ces 12% d’autres ? Toujours est-il que Google fait toujours plus de 80% de CA en vendant de la publicité. C’est une immense régie publicitaire qui repose sur le capitalisme de surveillance le plus évident.
- Microsoft est l’acteur historique avec Apple, mais d’une certaine manière, il a à la fois peu et beaucoup changé. Peu changé, car il reste fondamentalement un éditeur de software. Le hardware n’a jamais vraiment marché pour Microsoft, pas plus que les services de divertissement grand public. Beaucoup changé, parce qu’il a misé sur le cloud et le SAAS (software as a service, par exemple avec Office 365), modifié son rapport au logiciel libre, réussi des achats lucratifs (notamment LinkedIn).