Alors que je mettais à jour mon site dans sa version actuelle, j’ai fait un petit tour dans les archives du web pour en retracer l’évolution. Un exercice amusant, émouvant par moment, et qui montre que plus que sur la forme, mon évolution professionnelle et personnelle s’est surtout faite sur le fond.
Octobre 2010 : l’époque du CV en ligne
Les premières traces de mon site remontent à 2010, et je suis alors en école de commerce depuis 2 ans. Webarchive peine à restituer une capture d’écran de qualité, mais cela suffit pour rappeler qu’à l’époque, je n’ai encore rien écrit et donc pas grand chose à afficher. Néanmoins, je suis déjà sur WordPress, avec un de ces thèmes nombreux vous permettant d’afficher un CV.

Octobre 2011 : « Le business dans l’âme »
Je n’ai aucun souvenir de cette version de mon site. Je constate que j’y structure mieux les différentes pages, et que je commence à prendre des habitudes qui m’accompagnent encore (comme afficher des crédits dans le bas de page). J’ai aussi pour la première fois un blog, sur lequel on peut lire des articles qui traitent de communication, d’Apple, de médias… ou encore de la situation en Syrie (oui je suis déjà un curieux généraliste).
Petite mention spéciale pour la phrase d’accroche « le business dans l’âme ». Clairement, je ne l’assumerais plus aujourd’hui 😅


Mai 2013 : « Online Marketing Freelance »
Petit saut dans le temps, deux ans plus tard. Et voilà une charte graphique (par Bibi, donc ça vaut ce que ça vaut). On garde la logique CV/Blog/Contact, mais on rajoute la page de prestations car ça y est je suis un « Online marketing freelance » ! À l’époque en effet, je suis en train de finir mon stage de fin d’étude chez Madmagz, après avoir commencé par 4 mois de prestation en autoentrepreneuriat.
C’est un peu plus tard que j’accepterai un CDI chez le même Madmagz pour créer le pôle éducation, qui fera de l’entreprise la référence pour créer des journaux scolaires.
On peut voir qu’à cette période, je garde un profil très marketing/comm, assez logique compte tenu de ma spécialisation en webmarketing, de mes précédents stages, et de cette première mission chez Madmagz, tous axés marketing et communication.

Mai 2014 : Plongée dans le monde de l’éducation
En mai 2014, cela fait 9 mois que je suis « responsable éducation » chez Madmagz. J’ai déjà participé à mes premiers salons éducation (l’ancêtre des Journées académiques du numérique éducatif de Nancy-Metz, Ludovia 2013, les boussoles du numérique), j’ai rencontré de nombreux acteurs de terrain, et je découvre avec fascination les enjeux de l’éducation.
J’avais complètement oublié que j’avais formalisé si tôt, en 2014 donc, que le secteur de l’éducation avait « réussi en un temps éclair à me passionner, et à ainsi transformer mon intérêt professionnel en intérêt personnel ». Aujourd’hui, je peux dire à quel point cette rencontre a changé ma vie et a bouleversé mon parcours professionnel. Mais en 2014, je commence ma mue de « marketeur/business développeur » pour devenir quelque chose d’autre.

Novembre 2015 : en transition
En 2015, plus d’un an plus tard, on continue de voir la transformation sur mon site. Sur la forme, je reste minimaliste. Sur le fond,j’écris à l’époque encore assez peu, sur un peu n’importe quoi, et je le fais surtout sur un média, Retrospektives, créé avec quelques amis pour présenter « l’actualité subjective et sans prétention ».
La phrase d’accueil de mon site « bienvenue sur ce site qui constitue une brique de ma présence web » arrive. Elle demeure encore aujourd’hui, et elle est importante pour moi, puisque déjà à l’époque, même si c’était encore peu clair, j’avais saisi l’importance de créer, et surtout de maitriser sa présence web. Les réseaux sociaux le permettent en partie, mais rien n’est aussi puissant que de développer et faire évoluer son site personnel et/ou professionnel.
La page « a propos » est un témoin de ma transition. J’y évoque mes nouveaux intérêts pour les « problématiques éducatives (pédagogie active vs pédagogie transmissive, impact du numérique, lutte contre le décrochage scolaire) et sociales ».



Octobre 2017 : en transition, la suite
Pas grand chose à dire sur cette version. Je continue ma transition, mes intérêts continuent d’évoluer et de se structurer. On notera notamment mon passage éclair dans l’agrotech 😂

Août 2018
En août 2018, mon site change significativement. La raison est simple, puisqu’en mars 2018, j’ai quitté Tralalere pour me mettre à mon compte.
Nouveau design de site donc (j’aime bien en changer), toujours minimaliste sur la forme. Sur le fond, je me positionne donc au départ comme un « consultant et formateur spécialisé dans les métiers du numérique et du secteur Edtech ». On notera que la page CV saute enfin pour laisser sa place à mes prestations et à un profil LinkedIn travaillé à fond.
Le fait d’être indépendant me donne le temps et la motivation d’écrire mes premiers articles, notamment La Edtech : une analyse du terrain et Un marketing social et utile, c’est possible ?
C’est intéressant de me replonger sur la manière dont j’avais commencé par représenter mes prestations. Sur le fond ça n’a pas fondamentalement changé, mais la manière de le présenter, si.


Septembre 2019 : l’arrivée de la page ressources
En 2019, j’ai donné mes premiers cours de culture numérique à l’ILERI. Cette proposition est l’une de celles qui ont contribué à changer ma vie. Plus prosaïquement, mon site s’est adapté en arborant une nouvelle page, celle des ressources, suivant ma décision de publier mes cours et d’autres curations sous licence Creative Commons.
J’ai aussi conclu l’année avec l’article 2019, l’année où je suis devenu technocritique.
Voir cette version (Webarchive n’a capturé que la version dark mode semble-t-il)


Mars 2020 : clarification du positionnement, traduction en anglais, rédaction d’articles
En plein confinement, j’ai eu du temps à injecter sur le site. J’ai commencé par le traduire en anglais, ma veille internationale de la continuité pédagogique me donnant envie de m’ouvrir à l’international.
Côté positionnement, on notera que dans l’à propos de ma page d’accueil, le domaine du marketing n’est plus mis en avant. Je me concentre sur mes deux sujets de prédilection : l’éducation et la culture numérique, et continue d’écrire dessus.

Janvier 2021 : priorité aux articles
Dans cette version en anglais, on peut constater l’évolution de thème permettant de mettre en avant les articles, directement sur la page d’accueil.
Ce choix faisait suite aux périodes de confinement qui avaient été propices à une écriture plus intensive, avec notamment ma fameuse série d’articles sur la continuité pédagogique, débouchant sur deux articles autour de la place du numérique à l’école : Quelle place donner au numérique dans « l’école d’après » ? [Feat Le Mouton Numérique] et Tribune : « Le solutionnisme numérique ne sauvera pas l’école ».

Novembre 2021 : retour à un modèle d’accueil « one page design » et + de minimalisme
Et voilà la version actuelle. C’est le retour à une page d’accueil qui présente qui je suis aujourd’hui, et ce que je fais. Suivant le principe du « one page design », cette page d’accueil tente de limiter le besoin d’accéder à d’autres pages, bien qu’elle comporte de nombreux liens. J’ai encore vraiment du mal à limiter le contenu auquel je souhaite donner accès.
La manière de présenter mes prestations a encore évolué. La manière de me présenter moi-même a évolué. J’ai aussi décidé d’introduire mon site par la phrase qui donne le sens de tout ce que je fais depuis trois ans : contribuer à « faire comprendre » le numérique pour pouvoir le critiquer et le transformer.
Ce site continuera d’évoluer. Il évoluera avec le web. Il évoluera avec les tendances. Mais il évoluera surtout avec moi. En fonction de mes inspirations, de mes projets, de mes envies, de mes convictions, il évoluera.
Ce pouvoir de faire évoluer son site, c’est une raison de plus pour moi d’inciter chacun et chacune à en héberger un.




Photo à la une de Sean Stratton sur Unsplash