Le professeur de Droit Lawrence Lessig écrivait, en 2010, que « Le code, c’est la loi ». Il exprimait déjà l’idée d’une « subpolitique » où le régulateur ne serait plus issu de la justice, appliquant la loi votée par des parlementaires élus.
Mais que ce régulateur, dans les services web, ce serait le code, développé par des développeurs non élus et non représentatifs de la population (donc particulièrement biaisés).
Ce régulateur, c’est le code : le logiciel et le matériel qui font du cyberespace ce qu’il est. Ce code, ou cette architecture, définit la manière dont nous vivons le cyberespace. Il détermine s’il est facile ou non de protéger sa vie privée, ou de censurer la parole. Il détermine si l’accès à l’information est global ou sectorisé. Il a un impact sur qui peut voir quoi, ou sur ce qui est surveillé. Lorsqu’on commence à comprendre la nature de ce code, on se rend compte que, d’une myriade de manières, le code du cyberespace régule.
Lawrence Lessig, traduit ici dans le framablog : Code is Law – Traduction française du célèbre article de Lawrence Lessig
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